La priorité au livre
Des travaux scientifiques, notamment ceux appliqués à la relation mère-enfant, montrent que l'être humain est capable de s'accrocher aux éléments les plus présents de son environnement, et cela dès les débuts de la vie. De ce fait, il est à craindre que de jeunes enfants, qui ne lisent pas, confrontés sans cesse aux écrans ne développent une relation d'attachement à des images virtuelles de violence ou de pratiques futiles, indépendamment de tout sens critique, ce qui aboutit au nivellement et à la stérilité intellectuelle.
En l'absence de loisirs et de programmes éducatifs attrayants pour les jeunes, la télé et l'internet constituent leur exutoire. Cela est excessif et nuit à la possibilité de se connaître soi-même, de lire, de réfléchir et de dialoguer avec sa famille, ses amis et voisins. Certes, c'est une fenêtre ouverte sur le monde et il y a des émissions qui peuvent être instructives, mais elles sont de plus en plus rares.
Pour lutter contre ce fléau, la société a besoin de donner la priorité au livre et la tâche de tous les acteurs culturels est de tout faire en vue de donner à lire à la jeunesse, afin qu'elle ne s'enferme pas, mais s'ouvre au savoir et apprenne à agir de manière réfléchie.
Un citoyen responsable est un citoyen qui lit. « Bonne lecture » devrait être le mot d'ordre de notre temps. Le renouveau ne peut se réaliser que lorsque la réconciliation avec la lecture et l'écriture seront la tendance lourde.